Consultation publique sur la protection des riverains vis à vis des pesticides
Vous le savez sans doute, le gouvernement organise une Consultation publique sur la protection des riverains vis à vis des pesticides, sur le site du Ministère de l’agriculture du 9 septembre au 1er octobre.
Vous y trouverez le communiqué du gouvernement et le texte des projets de décret et d’arrêté, ainsi que la possibilité de déposer votre contribution.
La CLCV du Puy-de-Dôme trouve que le projet du gouvernement est très nettement insuffisant pour plusieurs raisons (que nous avons décrites depuis de nombreuses années dans les différents documents d’orientation):
– Il n’est plus possible de nier les effets des pesticides sur la santé et sur l’environnement. C’est pourquoi leur vente est désormais interdite… pour les particuliers, les collectivités locales ne doivent plus les utiliser, les agriculteurs qui les utilisent sont fortement incités à se protéger lorsqu’ils épandent, les ressources en eau disposent de périmètres de protection. Or le puissant lobby de l’industrie chimique et certains dirigeants agricoles qui la relaient continuent à dire que ce n’est pas si dangereux que ça, et que l’on ne peut pas s’en passer pour pouvoir nourrir tout le monde.
– La CLCV n’a jamais pointé du doigt les agriculteurs dans leur ensemble et soutient tous ceux qui ont décidé depuis longtemps de produire en bio sans utilisation de pesticides chimiques, ou en réduisant très fortement les produits de traitement de synthèse. Ce qui importe donc, c’est de soutenir bien plus fortement les reconversions nécessaires, et comme nous l’avions voté dans nos plateformes, favoriser les produits bio notamment, en leur appliquant une TVA réduite (pour être accessibles à tous), financée par une TVA bien plus forte pour les produits issus de l’agriculture chimique, et en taxant les fabricant et metteurs sur le marché des produits les plus nocifs afin qu’ils financent le coût de la dépollution et de la reconversion agricoles.
– Pour en savoir plus sur la toxicité et l’écotoxicité des produits, il est intéressant d’aller sur le site de l’INERIS (Institut national de l’environnement industriel et des risques) établissement public de recherche et d’expertise (www.ineris.fr)
– Aux responsables de l’agriculture chimique qui combattent une forte réduction des pesticides et l’instauration de périmètres de protection en disant que cela va réduire leur capacité de production et les surfaces agricoles, …………il faut répondre que la forte réduction des surfaces agricoles depuis des années, est causée par l’extension des zones à urbaniser, le gigantisme des zones commerciales et des équipements de loisirs. ll faut donc qu’ils s’engagent dans la transformation de leur mode de production, en commençant par les parcelles qui sont les plus proches des zones d’habitation et des écoles, et revendiquent la réduction des surfaces des friches qui leur sont imposées. En tout cas les distances à respecter ne devraient pas pouvoir être inférieures aux distances des périmètres de captage des ressources en eau et surtout pas à moins de 150 m des habitations.
Ce ne sont que quelques éléments de bon sens, mais il y en a sans doute bien d’autres. N’hésitez pas à faire part de votre avis.
Répondons nombreux à la consultation, pour que la voix des consommateurs écocitoyens soit entendue.
Pour cela vous allez sur le site du ministère ou en tapant « consultation publique sur les pesticides » qui vous permet d’accéder au document sur lequel vous laisserez votre message, ou notre proposition de contribution que nous mettons ci-dessous (en copier-coller).
« Le projet du gouvernement est très nettement insuffisant pour plusieurs raisons :
– Il n’est plus possible de nier les effets des pesticides sur la santé et sur l’environnement. C’est pourquoi leur vente est désormais interdite pour les particuliers, les collectivités locales ne doivent plus les utiliser, les agriculteurs qui les utilisent sont fortement incités à se protéger lorsqu’ils épandent, les ressources en eau disposent de périmètres de protection. Or le puissant lobby de l’industrie chimique et certains dirigeants agricoles continuent à dire que ce n’est pas si dangereux que ça, et que l’on ne peut pas s’en passer pour pouvoir nourrir tout le monde.
– Il ne s’agit pas de pointer du doigt les agriculteurs dans leur ensemble et il faut soutenir tous ceux qui ont décidé depuis longtemps de produire en bio sans utilisation de pesticides chimiques, ou en réduisant très fortement les produits de traitement de synthèse. Ce qui importe donc, c’est d’aider bien plus fortement les reconversions nécessaires, de favoriser les produits bio notamment en leur appliquant une TVA réduite (pour être accessibles à tous), financée par une TVA bien plus forte pour les produits issus de l’agriculture chimique, et en taxant les fabricants et metteurs sur le marché des produits les plus nocifs, afin qu’ils financent le coût de la dépollution et de la reconversion agricole.
– Aux responsables de l’agriculture chimique qui combattent une forte réduction des pesticides et l’instauration de périmètres de protection, en disant que cela va réduire leur capacité de production et les surfaces agricoles, ………je réponds que la forte réduction des surfaces agricoles depuis des années est causée par l’extension des zones à urbaniser, le gigantisme des zones commerciales et des équipements de loisirs. Il faut donc qu’ils s’engagent dans la transformation de leur mode de production, en commençant par les parcelles qui sont les plus proches des zones d’habitation et des écoles, et revendiquent la réduction des surfaces des friches qui leur sont imposées.
En tout cas les distances à respecter pour protéger les riverains ne devraient pas pouvoir être inférieures aux distances des périmètres de captages d’eau, et surtout pas à moins de 150 m des habitations. »