Hausse prix du gaz
Facture énergétique : les oubliés des mesures gouvernementales
+ 800 € par an, chauffage + eau chaude
Quand se chauffer au gaz devient un luxe. Quand prendre une douche chaude devient un privilège.
Telle est la situation à titre indicatif de 6 600 locataires d’un bailleur social du Puy de Dôme qui, comme beaucoup d’autres, sont alimentés par une chaudière collective à gaz. En effet les provisions mensuelles sont passées sur un an de 49 € à 81 € mensuels, soit 65 % de hausse sur les provisions de chauffage et 53 % sur l’eau chaude. C’est donc près de 800 euros par an à débourser pour un locataire d’un F4, pour une famille de 4 personnes.
En effet, le tarif réglementé de vente du gaz ne s’applique plus depuis 2016 pour les contrats professionnels ou chauffage collectif.
Les mesures prises par le gouvernement en octobre de geler provisoirement le prix du gaz ne concernent donc pas le chauffage collectif des immeubles.
Cette hausse brutale, cumulée avec les hausses des prix des carburants, des produits alimentaires, des produits manufacturés, étouffe le budget des ménages.
Alors que 1 Français sur 5 affirme avoir froid et en avoir souffert, dont 40 % pour des raisons financières, que 12 % des Français ont des difficultés pour payer leur facture et que 60 % des Français ont restreint leur consommation chez eux, l’allocation inflation de 100 € versée aux personnes au revenu inférieur à 2 000 € mensuels ne saurait suffire.
Il est temps de prendre en compte la réalité des coûts des dépenses indispensables pour vivre dignement et de calculer en conséquence l’évolution d’allocation spécifique qui concernera, hélas, de plus en plus de personnes compte tenu du revenu moyen des Français.
La CLCV demande en urgence l’élargissement du chèque énergie à toutes les personnes concernées par la prime inflation et sa revalorisation.
De plus, il est indispensable de revoir le forfait charges ridicule inclus dans le calcul de l’APL qui est totalement déconnecté de la réalité.
Se chauffer n’est pas un luxe, c’est une nécessité absolue.