Les réseaux de chaleur
Les réseaux de chaleur : intéressants pour la planète…..mais pas pour le porte monnaie des locataires !
Un réseau c’est quoi ?
Un réseau de chaleur permet de distribuer au niveau d’un quartier, d’une ville…la chaleur produite de façon mutualisée par une ou plusieurs sources de production. Initialement alimentés par des énergies fossiles (gaz..), les réseaux de chaleur ont tendance à utiliser des sources renouvelables (bois, géothermie…) ou de récupération (déchets, chaleur résiduelle..).
Un réseau pourquoi ?
Si le principe de conduits transportant un fluide chaud sur une grande surface, existe depuis l’Antiquité, il est de nouveau d’actualité face à l’urgence du développement durable. Des chaufferies existent sur le Puy-De-Dôme et sur l’Allier et de nouvelles devraient se créer, comme à Saint Jacques ou à Issoire.
Il faut lutter contre la pollution, en ayant recours à des énergies renouvelables comme le bois, ou venant de différents secteurs d’activité (par exemple, l’incinération des ordures ménagères).
La CLCV est pleinement d’accord avec ces objectifs. Il s’agit de préserver l’avenir de la planète, donc notre santé, notre bien être, pour nous et nos descendants.
Mais, qui paie quoi ?
Ces objectifs sont fort louables. Mais cela ne peut se faire au détriment du budget des locataires qui ont déjà, pour un très grand nombre, des difficultés pour boucler les fins de mois.
Après étude des tarifs de plusieurs chaufferies, la CLCV a constaté que « les puissances souscrites » par les bailleurs (ou autres abonnés comme les copropriétés) avec le chauffagiste étaient parfois trop élevées et de ce fait, les prix payés l’étaient également. La CLCV a demandé aux bailleurs de renégocier ces puissances souscrites. Des résultats ont ainsi été obtenus ou sont en cours de l’être, notamment sur le quartier de la Gauthière. Cependant, ce type de chauffage continuera a coûter plus cher pour les locataires, car il est imputé dans les charges le coût de l’amortissement des installations et du gros entretien (cette possibilité est rendu possible par la loi NOME). Cela vient majorer les charges de chauffage de façon conséquente. Pour les autres chaufferies, l’amortissement des installations et le gros entretien sont pris en charge par les bailleurs.
Les collectivités doivent prendre leurs responsabilités
La CLCV agit pour la remise en cause de ces majorations des charges. Ces majorations devraient être prises en charge par la Métropole. La protection de la planète, qui est un objectif majeur, doit être financée par l’impôt commun et non par les seuls utilisateurs des chaufferies urbaines. On implante les chaufferies là où il y a concentration importante de logements, notamment de logements sociaux. Les locataires ne sont pas consultés, on décide pour eux et on leur demande de payer sans rien dire ! C’en est trop. Il est trop facile de faire payer les plus pauvres. Les décideurs doivent prendre en charge les conséquences financières de leurs choix.